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Date de création : 23.12.2009
Dernière mise à jour :
05.10.2014
156 articles
Acrylique sur toile
format 54 / 46 cm
"Sous un croissant de lune
Entre vallées et dunes
Apparaît la lutine,
Silhouette mutine,
Dont les cheveux d'argent
Le lient avec le vent.
Ses pas de danse,la nuit
Fleurissent sans un bruit
Offrant aux coeurs des lianes
Un spectacle diaphane ..."
Brigitte
http://pantherspirit.centerblog.net
acrylique sur toile
65 / 54 cm
"Un prince se promène dans une de ces forêts de Thaïlande qui autrefois étaient comme des jardins. Il regarde tant les fleurs qu'elles deviennent vivantes et lui font signe de suivre un chemin qui se perd loin du sentier des hommes.
Il respire tant les parfums que l'air devient vivant et lui murmure de suivre le cours de l'eau. Il écoute tant les chants parmi tous les chants des oiseaux, qu'il lui semble qu'une seule voix chante pour lui ...
Et son regard s'ouvre à l'Oiseau du Paradis .
Et l'oiseau descend du ciel en frôlant les arbres et le prince n'ose bouger de peur que l'oiseau ne s'en aille, car ce serait pour lui la plus cruelle des pertes. Il voit l'oiseau effleurer la rivière , se poser sur la rive et quitter une à une ses plumes en dansant.
A chaque plume tombante, à chaque gracieux mouvement, se découvre une fille comme jamais il n'en a vu, comme il ne verra jamais plus . Elle est l'oiseau , la fleur , l'eau , le parfum... Elle est la plus jolie des femmes.
Il approche si doucement , avec tant de respect, qu'elle ne tressaille pas en le voyant venir.Il est si prohe en ce moment de l'âme chantante des choses que sa nature humaine s'efface dans l'harmonie des fleurs , de l'air, et de l'eau.
Il ne leur est pas nécessaire de se parler pour s'entendre. Elle danse pour lui, et lorsqu'elle a fini, sur l'arc-en-ciel du plumage ils s'allongent et la forêt , de branche en branche, perpétue leurs caresses et l'onde , dans le sable , dessine leurs serments.
Le prince l'a ramenée au palais pour en faire son épouse. Ils vivent heureux dans ces chambres que le prince a fait batir sans murs au milieu des fontaines et des jardins. Mais le roi meurt et laisse à son fils le poids de la couronne et de la guerre. La couronne est pareille à une prison qui enferme l'esprit et l'aveugle. La belle Nang-faa a beau danser pour lui, il n'entend plus le chant de l'oiseau-Fée dans le rêve des choses.
Il revêt son armure, monte un cheval de fer,brandit une épée et conduit son armée.
Cela fait trois longues années que le roi a laissé son épouse à la merci des complots de la cour. Les princes envieux , les courtisans, les grands argentiers , les mauvais conseillers s'acharnent à détruire cette Fée qui parle aux oiseaux et distribue ses biens aux enfants et mendiants venant la voir danser. Cette Fée ... cette sorcière ! Déjà, les prètres préparent le bucher. Un peuple est si facile à convaincre lorsqu'on lui promet de l'or . On prétend que sous la forme d'un vautour la Nang-faa enlève les nourrissons et les dévore chaque nuit au fond d'un puits. Il faut la brûler.
On la traine sur la place où ronfle le brasier. Avant d'y être jetée , elle réclame une grâce , une seule, celle de danser une dernière fois dans son habit de plumes.
Devant tous , une à une , elle s'est parée de ses plumes. Ses plumes de fleurs, de ciel, d'hibiscus et de soleil. Elle sautille et danse sur la pointe des pieds à la façon des oiseaux pour prendre leur élan. Chacun de ses gestes est un mouvement de l'air dans le mouvement de l'eau, des herbes et des feuillages. Parfois la courbe de sa main s'arrête dans un geste, comme on cueille et respire le parfum d'un invisible calice.Enfin, ses bras se prolongent en ailes de lumière.
Le boureau s'impatiente, de la pointe d'un cimeterre, il la pousse vers les flammes...
Elle a sauté et tous ont poussé un cri de joie et pleuré de bonheur lorsqu'il l'ont vu s'envoler par-dessus le feu et s'élever dans les airs pour disparaître au ciel.
On raconte que le roi en rentrant au palais et ne la trouvant plus sombra dans le chagrin.Chaque jour de nouvelles ballerines viennent dans ses jardins imiter sans fin la danse de la Nang-faa. Ils n'y en a point de plus jolies , de plus habiles,de plus gracieuses , de plus légères. Elles sont coiffées d'une tiare d'or plus pointue qu'un bec, vêtues de tuniques aussi colorées et précieuses que le plumage d'un oiseau-fée, mais ni les atours aux ailes courbées, ni les chants inspirés des mélodies célestes , ne les font s'envoler. "
source : Pierre Dubois , La Grande Encyclopédie des Fées